
Perspectives économiques en Afrique 2021
L’édition 2021 des Perspectives économiques en Afrique se concentre sur la résolution de la dette, la gouvernance et la croissance en Afrique. Le chapitre 1 examine les performances et les perspectives de croissance de l’Afrique dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Ce chapitre met l’accent sur les options de politiques susceptibles d’atténuer les effets de la pandémie à court, moyen et long termes. Le chapitre 2 explore les causes et les conséquences de la dynamique de la dette en Afrique en montrant comment l’évolution de la structure et de la composition de la dette génère des vulnérabilités. Dans le chapitre 3, le rapport fait le point sur les difficultés liées à la résolution de la dette au regard de l’architecture mondiale actuelle et examine le lien entre la gouvernance et la croissance, tout en proposant des réformes pour améliorer les processus de résolution de la dette, de gouvernance et de croissance durable.
Chapitre 1 : Performances et perspectives de croissance en Afrique dans le contexte de la pandémie de Covid-19
En 2021, l’Afrique devrait se remettre de la pire récession économique enregistrée en un demi-siècle.
En 2020, l’activité économique a été limitée en Afrique par une pandémie mondiale sans précédent causée par la COVID-19. Après s’être contracté de 2,1 % en 2020, le PIB réel africain devrait croître de 3,4 % en 2021. Cette reprise prévue après la pire récession enregistrée depuis plus d’un demi-siècle sera soutenue par une reprise du tourisme, un rebond des prix matières premières, et la levée des restrictions induites par la pandémie. Les perspectives sont toutefois sujettes à une grande incertitude liée à des risques externes et internes.
Chapitre 2 : Dynamique de la dette et ses conséquences
La pandémie de COVID-19 a causé une forte augmentation des besoins de financement public en Afrique.
Depuis l’apparition de la pandémie de COVID-19 au début de l’année 2020, les gouvernements ont annoncé des mesures de relance budgétaire dont le coût varie de 0,02 % du PIB au Soudan du Sud à 10,4 % du PIB en Afrique du Sud. La Banque estime que les gouvernements africains ont besoin d’un financement brut supplémentaire d’environ 154 milliards d’USD en 2020/2021 pour répondre à la crise. Ces mesures de relance ont engendré nombre d’implications immédiates et directes sur les soldes budgétaires, les besoins d’emprunt et les niveaux d’endettement.
Chapitre 3 : Résolution de la dette et lien entre gouvernance et croissance
La résolution de la dette en Afrique a souvent été désordonnée et longue, avec des conséquences économiques coûteuses.
Les conséquences économiques de la restructuration de la dette souveraine sont moins graves dans les pays qui agissent de manière préventive et collaborative et dans ceux disposant d’une gouvernance économique plus forte. Cependant, il a fallu plus d’une décennie pour mettre en œuvre l’initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (PPTE), et la récente résolution de la dette en Afrique a été retardée par de longs litiges avec des créanciers privés et officiels. L’absence d’une résolution ordonnée et réussie de la dette souveraine, en particulier avec les créanciers privés, rend les perspectives de surendettement inquiétantes pour les économies africaines.
Les notes pays ont été préparées par les économistes pays (voir le tableau ci-dessous) sous la direction générale et la supervision d’Emmanuel Pinto Moreira. Anthony Simpasa et Philippe Trape se sont chargés de la révision en interne et de la coordination générale pour la préparation des notes pays, avec le soutien et la validation des économistes principaux pour chaque région : Afrique centrale (Hervé Lohoues) ; Afrique de l’Est (Marcellin Ndong Ntah et Edward Batte Sennoga) ; Département pays du Nigéria (Anthony Simpasa) ; Afrique du Nord (Audrey Verdier-Chouchane) ; Afrique australe (George Honde et George Kararach) ; et Afrique de l’Ouest (Guy-Blaise Nkamleu). Toutes les notes pays ont été validées par les responsables pays.